Jérôme Gleizes

Chères amis et chers amis écologistes

            Dernière ligne droite avant le vote pour la désignation des candidates et candidats pour les élections sénatoriales à Paris. C’est l’occasion pour moi de relancer mon site personnel sur lequel j’ai commencé un travail de recensement de tous les textes que j’ai pu écrire depuis 30 ans. J’ai déjà mis de nombreux liens dans ma profession de foi.

            J’en profite également pour vous envoyer ma dernière analyse politique de la situation politique pour la revue Contretemps. Ce texte est la continuité d’un texte écrit en octobre 2021, « 2022, une impasse ? Une situation singulière et dangereuse. » Le texte est disponible ici dans l’attente du plein fonctionnement du site personnel. Dans ce texte, je défendais une stratégie du type NUPES. J’étais assez isolé et je suis toujours surpris par le revirement de certaines personnes. J’avais exprimé les conditions pour que ce rassemblement puisse se faire autour de l’écologie politique. « Pour qu’une convergence politique puisse être possible, il est indispensable de commencer par une convergence sur le fond. Aujourd’hui, seule la France insoumise et EELV ont un programme. (…) Yannick Jadot a tenté lors de ce dernier printemps [2021], de réunir la gauche et les écologistes mais cela n’a pas débouché. » La suite, nous la connaissons. Jean-Luc Mélenchon n’a pas recommencé les erreurs de 2017 pour les élections législatives mais cela reste insuffisant pour gagner les élections.

            Le mouvement social animé par tous les syndicats est une « heureuse surprise » après celle de la NUPES. Fini la dissociation entres les différentes stratégies syndicales, la CFDT est capable de travailler avec la CGT mais aussi Solidaires, issus de la CFDT, créés après le mouvement de 1995. L’objectif prime sur les querelles de syndicats ou de partis car il faut mettre fin tant à la dégradation des conditions sociales mais aussi d’habitabilité de cette planète, au risque de l’extension de la guerre en Europe. Dans de nombreuses régions du monde, les êtres humains sont déjà obligés de quitter leur territoire et la guerre est déjà leur triste quotidien.

            Comme je le dis souvent, je ne suis pas pessimiste mais lucide sur l’état de notre planète et de notre société. Je reste optimiste car tant que le pire n’est pas advenu, il est toujours possible de modifier le futur, les futurs. Je fais parti d’une génération qui a vu sous ses yeux voir des éléments singuliers se réaliser, l’implosion de pays comme la Somalie, les attentats du 11 septembre 2021, l’arrêt quasi complet de la planète avec l’épidémie du COVID19… Je ne peux plus aller dans des régions sahéliennes que j’ai sillonné en voiture pour amener des ambulances. Mais pour autant, je ne baisserai jamais les bras. Toujours analyser et mes analyses se sont souvent avérées justes. Toujours agir, même si souvent j’ai été minoritaire car il faut croire à la puissance des idées qui font leur chemin jusqu’à devenir majoritaire et changer le monde dans le bon sens.

            Le mouvement social actuel me rappelle celui de 1995-1996 qui fut pour moi, un moment crucial dans ma vie et plein d’espoir, l’organisation d’un très long mouvement de grève à sur le campus de l’ENS de Cachan (grève des loyers, du restaurant du CROUS), l’organisation de mon deuxième périple en Afrique pour convoyer des ambulances, la rencontre avec de nombreux militants associatifs, syndicaux politiques dans de très nombreuses luttes sociales (sans-papiers, logement, chômeurs, luttes environnementales…) et la rencontre de mon épouse, toujours présente à mes côtés avec mes 3 enfants. Aujourd’hui, la possibilité d’une nouvelle alliance émerge comme en 1995 pour permettre une nouvelle victoire comme en 1997, l’année de mon adhésion aux Verts.

            À travers cette candidature, j’amène mon expérience au projet collectif de l’écologie politique, une orientation stratégique claire pour défendre notre vision de la société au Sénat.

            Amitiés écologistes

Jérôme Gleizes